A partir d’un extrait du roman Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi de Mathias Malzieu, les élèves ont été amenés à écrire à la manière de l’auteur en se mettant à la place de sa mère cuisinière.
Je prends le petit nuage sec avec un aspirateur, swiche, je le maintiens sous l’humidité pour le gorger d’eau puis je l’essore, plic, ploc.
Je le mélange avec ma cannelle , il se colore de marron, je le mets au congélateur, il se durcit immédiatement, crrrrrr. Je le sors et le laisse reposer au frigo…je le sors quelques heures plus tard, il s’est transformé en pâte compacte. Je le fais revenir au beurre et le découpe en petits morceaux et en fais une petite montagne que je recouvre de caramel et rajoute une petite fleur comme touche finale.
Auteur : Aël Lerouge.
Avec la relecture et les corrections de Madame C. Robin, professeure de Lettre-Histoire-Géographie-EMC. .
Extrait original :
-Alors, ça vient d’où tout ça ? Dit le géant en pointant du doigt les restes du nuage écrasé sur son épaule.
C’est une dame qui les prépare, elle n’est pas ici depuis longtemps, mais elle s’est très vite mise à inventer des recettes. On raconte qu’elle était sorcière de cuisine de son vivant. Elle vient d’écrire un petit livre : Grimoire à gourmandises, dans lequel elle explique comment elle conserve les brumes, puis les solidifie en les trempant dans la rivière d’argent [où vont les étoiles lorsqu’elles meurent] qu’elle utilise pour faire des sauces. Elle ajoute des écorces d’arbre et se livre à des mélanges. Elle fait de tout avec la brume, des paellas blanches et bleues, des tortillas qu’elle met à chauffer des heures contre son ventre, et des pièces montées avec des choux qu’elle découpe dans les cumulos-nimbus les plus charnus de tout le pays des morts, jusqu’à Londres.
Source :Mathias Malzieu, Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi, pp131-132.