Dans « Toutes les femmes sont des aliens », Olivia Rosenthal raconte dans un flot ininterrompu, ses souvenirs de la saga Alien marquée par l’aura du personnage principal, le capitaine Ripley incarnée par Sigourney Weaver.
A leur tour, nos élèves vous proposent leur souvenir choc de cinéma :
« Quand j’y pense, ça me fait encore froid dans le dos, enfin presque, oui ça me fait froid dans le dos, c’était chez moi, enfin chez mes parents car j’étais petit, enfin petit, oui et non, 5 ou 6 ans, pas plus, mais ce film là, on le connait, le genre de petit personnage que l’on appelle Minimoys, car oui c’était lui Arthur et les Minimoys
, ce film qui nous fascine jusqu’au jour où vous apprenez que ces petits personnages, enfin ces tout petits personnages, car oui, 2 ou 3 millimètres c’est pas grand, mais ces tout petits personnages vivent juste sous nos pieds, enfin sous la terre, mais étaient jeunes, voire très jeunes, j’en ai fait des cauchemars, imaginez que pendant votre sommeil vous voyez ces tout petits bonhommes rentrer dans votre corps, c’est très choquant, enfin traumatisant, et je ne sais plus, j’en perds la tête, je ne sais plus rien si dans le 1, ou peut-être le 2, ce jeune garçon qui a huit ans pas plus, se fait torturer pour passer dans ce monde de gens, enfin de créatures, c’est complètement fou, ou irréel, enfin je ne sais plus, je vais vous raconter ce passage du film où ce petit garçon là, euh comment s’appelle-t-il déjà, ah oui Arthur, ce Arthur qui a huit ans pas plus, se fait enrouler par des grands, ou plutôt de géants bonshommes, dans des ondes qui font de lui une goutte de je ne sais quoi, mais j’étais si jeune que j’en avais des fourmis dans les doigts et sur les jambes, j’étais pétrifié, blanc, ce genre de blanc cassé avec lequel votre bouche vous donne l’air bête »
Lucas Bellanger
« Quand j’y pense, ça me fait encore un sentiment étrange, une sorte de gêne, une certaine méfiance, une histoire sur les réseaux sociaux, sur Skype, un site que l’on utilise souvent, je revois toutes les scènes, j’entends encore la sonnerie due aux appels incessamment relancés, je me replonge dans l’histoire, allongée sur mon canapé, je me mets à manger et je me concentre sur cette scène, intriguée et stressée, il y a de quoi être paranoïaque et dans une certaine insécurité, une scène avec un jeune garçon, il ne bouge plus, on ne bouge également plus, on respire à peine, puis l’image se coupe et l’on entend seulement des cris, des cris qui sortent du film mais également des personnes autour de moi, je sursaute, je les regarde et me retourne vers l’écran, soudain l’image revient, on voit un mixer, on ne comprend pas, je regarde tous mes amis, et là le jeune garçon met la main dans le mixer, c’est une scène dure, il met ensuite le cou dans le mixer, tout le monde crie, je me rappelle qu’il était possédé, que cela peut arriver, que c’est dans sa propre maison, je suis dans ma maison, ils sont sixet nous sommes six également, on se sent comprimés par la peur, elle nous envahit… »
Léa Trinchero
« Quand j’y pense, ça me fait encore pleurer, on le sait, on le comprend et à ce moment on se dit « Noooon » et le film passe tout doucement, on redoute ce qui va se passer, la télévision devient immersive, on voit le moment seulement dans la peur de ce qui va advenir, il se sacrifie, l’éléphant imaginaire sauve le personnage principal, son enfance disparaît, est mise de côté, c’est plus qu’un sacrifice, on se sent triste mais la douceur du moment nous envahit comme lorsqu’on jette quelque chose d’inutile et que l’on sait pertinemment mais qu’un pincement au coeur est là, le salon est calme, le film continue malgré tout… »
David Thomas
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