Bye bye le chapeau, le chien ou la voiture, célèbres pions du Monopoly. Place aux nouveaux personnages, qui en fonction de leur âge, leur genre, leur origine ethnique ou un éventuel handicap, ne démarrent pas tous avec les mêmes chances. Ainsi Aurel, homme de 55 ans, démarre la partie avec deux terrains, 2000 euros en poche, lorsqu’ Angela 37 ans démarre avec seulement 600 euros, zéro terrain et un seul dé au lieu de deux…
Les cartes « évènements » ont remplacé les cartes chances, permettant d’expérimenter tour à tour discriminations et évènements de la vie.
« C’est l’heure de faire le ménage ! Si vous êtes une femme, passez le prochain tour pour le consacrer aux tâches ménagères. Si vous êtes un homme, rejouez. »
« Outing. Vous êtes homosexuel et votre entourage l’apprend parce qu’une personne leur annonce sans votre accord. Ça ne se passe pas bien du tout, votre famille vous rejette. Vous devez donner deux de vos propriétés à la Banque. »
Bienvenue dans un monde où les femmes touchent moins d’argent en passant par la case départ, où les personnes en situation de handicap n’ont pas accès aux gares et où seule la couleur de votre peau vous soumet à davantage de contrôles d’identités et de tours en prison… ou bienvenue dans le monde réel ? Les règles du célèbre jeu, revisité par l’Observatoire des inégalités, ayant été basées sur les inégalités sociales et discriminations telles qu’elles existent dans notre pays.
L’occasion pour les élèves de première ST2S de (re)découvrir les notions d’inégalités sociales, homophobie, racisme ou encore d’aborder les aides et politiques sociales de notre pays.
Mme Lemetayer, enseignante en sciences médico-sociales